31 août 2021

En haut du phare.

 Je rediffuse ce texte que j'ai écrit, il y a quelques années. Je veux faire un clin d'œil à un ami, pour lui dire qu'il faut toujours laisser les femmes gravir les marches devant soi. Galanterie française oblige....



La traversée n’était pas longue pour rejoindre cette île qu’on apercevait de la côte. La marée était en phase montante, mais restait encore assez basse. Nous devions prendre le bateau, tout au bout  de la digue, prévue à cet effet, quand la mer se retirait.

L’air vif et iodé, emplissait nos poumons avec tout le bien être que ça procure. Le ciel bleu était sans nuage. Déjà, le soleil commençait à plomber fort. Les goélands avec leurs cris, bien à eux, accompagnaient quelques bateaux, partis pêcher de bonne heure et qui rentraient au port, vidant leurs poissons et attirant les gros oiseaux blancs. Du haut de la digue, on apercevait les fonds sableux, où dansaient algues et goémon au rythme du courant montant.

30 août 2021

La Randonneuse (suite 3 et fin )


 Comme souvent dans ces cas là, beaucoup de silences entrecoupaient quelques banalités comme la météo, etc... Et sans doute à cause de quelques apéritifs "rosé", et aussi un partage d'une bouteille de Bordeaux, les langues se déliaient.

On apprenait qu'elle suivait en fin de compte,  le GR 65. Elle ne comptait pas rejoindre St Jacques de Compostelle, non, loin de là. Elle s'arrêterait dans les Pyrénées, à Saint Jean -Pied-de Port. Du moins si sa santé le permettrait, avec les petits pépins qu'elle subissait à ce moment là. Elle ne le faisait pas du tout comme un pélerinage, comme on pourrait le croire. Non, c'était une sorte de défi. Elle avait subi quelques déboires amoureux et familiaux, et elle voulait se vider la tête, comme elle disait.

29 août 2021

La Randonneuse (suite 2)

 


Nous étions en fin de journée, et nous décidions d'aller prendre une bonne douche avant que la cohue du camping ne débarque dans les sanitaires.

Tout de suite après, nous nous installions à notre petite table pliante et nous nous accordions une petite demi-heure de lecture, avant de préparer le repas. Bien installés, ou plutôt bien affalés, dans nos chaises de toile, elles aussi pliantes, nous parcourions nos livres respectifs. Absorbés par nos romans, nous n'avions pas vu l'arrivée très discrète de l'occupante de la petite toile derrière nous. Elle avait contourné notre emplacement, en longeant le plan d'eau. C'est la fermeture éclair de la petite tente qui nous tirait de notre lecture. Nous découvrions la présence de cette personne. Elle était accroupie devant la toile si bien qu'on ne voyait que sa chevelure dépasser.

27 août 2021

La Randonneuse (1)



 Les petites étapes que nous avions choisies pour s'évader dans cette douce France, nous amenaient vers l'A 62, l'Autoroute des deux mers, que nous quittions à une centaine de kilomètres de Bordeaux.

On arrivait, en cette fin d'après-midi, dans ce camping convivial au premier abord, et nous étions très bien accueillis par une jolie dame aussi avenante que son décolleté. Le bureau était placé dans un ancien moulin. On accédait ensuite, au camping, par une passerelle couverte, adjacente à l'accueil, qui enjambait un plan d'eau.

Ça plane pour moi.

C'est ton sourire qui m'a accueilli, en premier. Tu es assise en face de moi, jambes croisées, jupe bien relevée. Nous dégustons ens...