19 janvier 2023

Un cadeau à double effet...voire plus.

Continuons à dépoussiérer la malle de mes vieux textes érotiques.
Dans celui-ci, j'ai voulu mêler l'humour au sexe.
Je ne sais pas vous, mais moi, ça m'a beaucoup amusé.






"Bon dieu, quel bruit qu’elle fait cette bagnole."
Bonjour la discrétion, lui, qui voulait passer inaperçu.
Ce parking a la particularité d’être minuscule.
« Bordel de bordel », c’est le cas de le dire, jure-t-il, là à cet instant.

Manœuvres et marche arrière savantes, il arrive à se caler derrière une de ces voitures hautes et impressionnantes, et qui commencent à peupler nos bitumes. Enfin, là, elles lui servent, et il s’avoue, qu’ils lui plaisent bien ces sortes de 4/4, qui n’en sont pas, mais pas faits pour son porte feuilles…Il s’évade, un moment, en se disant que derrière ces vitres fumées, on a l’impression, qu’il y a toujours, une pin-up, qui va descendre de là, en dépliant ses longues jambes et en ajustant ses lunettes de soleil.

Mais pour l’instant, le moteur arrêté, il ouvre cette putain de porte. Il savait, le grincement inévitable. Bonjour la classe, surtout que la fermeture centralisée ne marche plus depuis belle lurette. Un tour de clé, et hop.

Il prend sur lui, et la baie vitrée de l’entrée, à l’enseigne rose "Store Celdor ", s’ouvre automatiquement. Une entrée de star, et oui. Rebonjour la discrétion.

Une jeune et jolie femme l’accueille, toute souriante. Et oui, il faut faire vendre. Il comprend cette attitude et ne lui en veut  pas. C’est le commerce, et c’est plutôt agréable.

-« Euh, je regarde, c’est tout ».

Sa réponse est nulle, mais c’est la seule qui lui est venue à l’idée.

-« Vous êtes ici, chez vous », lui a-t-elle répondu.

Cette réponse s’est ancrée dans sa tête. Si elle savait sa passion du sexe. Surtout que cette jolie brunette a de quoi réveiller tous les sens et pas que…. Son regard s’est déjà posé sur ce bouton, prêt à exploser de son corsage et sur son jean, très moulant, qui sculpte ses fesses à merveilles. Mais passons. Il a une mission bien précise…. Et pas facile.

Il sillonne les rayons, à travers les canards, poupées, vidéos, magazines….Non, qu’est ce qu’il fout ici, il a l’intention de faire demi-tour …en plus, il fait chaud….et ces autres clients…pourquoi, sont-ils venus en même temps que lui ? se demande-il, injustement….ils ne peuvent  pas le laisser peinard, seul… Bon, il a la ferme intention de rebrousser chemin.

Et là, ce qu’il cherche, s’ouvre à ses yeux. Un rayon, rien que de ça. Des godes et des godes, rien que des godes…. Il déglutit sa salive. Ca y est. Heureusement la boutique commence à se vider. Le voilà presque seul dans ce rayon de silicone, de caoutchouc, de latex, de différentes couleurs.

Justement, il ironise tout bas : la chanson « le petit oiseau de toutes les couleurs », est des plus significatives, ici.

Ses yeux commencent à analyser les formes, les diamètres, la matière. Puis ses mains commencent à manipuler les boîtes et regarder, au dos, la notice technique…..Il sent le rouge lui venir aux joues, quand…
-« Je peux vous aider, Monsieur ? »
La boite lui tombe des mains. Elle continue :
« - C’est pour vous, ou… ? »
Là, il ne sait plus où se mettre. Il se reprend, et dans un effort surhumain pour lui :
« -Euh, non, c’est pour madame… »
« Ah ;…et quelles sont ses préférences ? Diamètre ? Couleur ? Matière ? Vibro…ou pas ?
La vendeuse sent l’embarras de l’homme qui réussit à  lâcher :
« En réalité, je voudrais lui faire un cadeau, qui ressemble à mon … »
Il pointe son doigt en direction de son bas ventre.
« Oups….mais…. »
« Oui, je sais, mais, je connais…enfin….vous me comprenez…la taille…voilà, c’est dit »
« Euh….il y a beaucoup de différences dans nos produits…Tout dépend, si vous voulez de la précision…ou…pas ? »
« Euh… », il sent encore, une nouvelle bouffée de chaleur lui venir aux joues, « Oui, ça serait bien »
Il prend encore plus sur lui-même, expire à fond, pour lui révéler, enfin :
« En réalité, ma femme ….quand je suis en elle, aime se …caresser….et souvent, elle jouit ainsi….c’est difficile à expliquer….Enfin bref, quand je suis en déplacement, je voudrais…je voudrais, qu’elle s’introduise…euh…l’objet…qui me ressemble le plus…et, qu’elle se caresse en même temps…et qu’elle me le raconte au téléphone. J’aimerais aussi, qu’elle fasse ça devant moi, quand je suis là… »
« Ok, détendez-vous. Mais ce qu’il y a de compliqué, c’est de savoir…votre taille…. »
Et là, la vendeuse, qui a l’air d’être amusée par l’originalité de la situation, passe une main caressante sur le haut de son pantalon, juste en dessous de la ceinture.
« Et bien, monsieur, cette taille, nous ne l’avons pas. Nous n’avons pas de pénis en latex au repos. C’est de plus en plus difficile, de satisfaire votre demande…Faudrait être plus…disons…en forme. »
« Oui, je comprends…mais les circonstances ne sont pas toutes réunies… »
« Je peux peut-être vous aider… »
« C'est-à-dire ?.... »

A cela, elle joint le geste à la parole et commence à déboutonner son pantalon, passe ses doigts agiles sous le tissu, au contact de son sexe, tout chaud, mais en demi érection. Le toucher de ses doigts féminins sur une des parties les plus sensibles de son corps, à un pouvoir des plus fulgurants, et commence déjà, à lui faire de l’effet.
« Venez, ma collègue assure à la caisse, et il n’y a presque plus de clients. L’arrière boutique est derrière vous. Il faut que je juge pour mieux vous servir… »
Il est totalement dépassé. L’excitation l’envahit, parmi tous ces jouets de l’amour et surtout de cette belle vendeuse, si proche à satisfaire ses clients.
La porte se referme.
Les boutons de son jean sautent un par un, sa main devient de plus en plus audacieuse et applique un va et vient, qui ne tarde pas à le mettre raide comme un bois bandé.
«  Et bien voilà, je peux, maintenant évaluer ce que vous recherchez .»
« Vous….vous croyez ?.... »

Ils étaient dans les cartons de l’arrière boutique, sans doute, remplis de plein de choses aussi excitantes les unes que les autres…et, il était là, avec une vendeuse de godemichés, qu’il  ne connaissait ni d’Adam, ni d’Eve, mais qui mettait du sien à vendre ses produits.
Sa main masse délicatement sa verge. Ses doigts, de temps en temps, appliquent une pression comme pour estimer la grosseur, et ainsi faire monter l’excitation, pour en tirer le maximum.

« Et bien, ma foi, montre moi comment tu t’y prends avec ta femme, pour la faire jouir. »

Tout en prononçant ces paroles, elle relève sa jupe courte et serrée, et baisse sa culotte qui tombe sur ses chevilles.

« Tu la lèche avant ? Non ? » 

« Ben….oui…. »

« Montes moi la dessus », en haussant une fesse sur une photocopieuse, là, par enchantement. Il l’aide, en lui tenant les hanches, pour y mettre la deuxième.
Sa main presse et masse son entre jambe, et quand elle décide de lui dévoiler son sexe entièrement lisse, elle lui lance :
« Suce- moi, maintenant. Tu lui fais ça, n’est ce pas ? Dis- moi. »



Il ne lui répond pas, mais avance son visage de ses lèvres roses et juteuses. Sa langue l’amène en un état second.
« Maintenant, baise-moi, viens »

Elle descend de son perchoir et lui offre ses fesses, en creusant les reins. Son membre glisse en elle.

«  Oui, c’est ça. »

Son pubis frappe ses fesses à chaque va et vient. Il sent son vagin très serré  et ses lèvres gonflées. Son nid est chaud et humide. Son souffle est saccadé. Il la sent prête à jouir. Il sent qu’il faut qu’il arrête ses allers retours. Il reste immobilisé au plus profond d’elle. Les doigts de la jeune vendeuse s’activent sur son clito et l’envoient au septième ciel. En se retirant de son vagin, l’heureux client inonde les fesses bien rondes de la belle vendeuse. Il se prend même à prendre une tirade, d’un  célèbre film, dans le pays bigouden : « Mais quel cul !…Mais quel cul !..... »

« C’est comme ça qu’elle jouit, votre dame, hein ? »reprend la vendeuse.

« C’est bien ça. »

Ils remettent de l’ordre dans leurs tenues et sortent. En passant dans le rayon, elle prend un paquet sur l’étalage et le tend à l’homme qui avait totalement craqué, face à son charme, et surtout son aplomb.
« Celui-ci devrait vous y aller, ou, plutôt convenir à votre femme. D’après ce que j’ai vu et senti. »
« Je vous fais confiance »
« Vous avez une carte de fidélité ? »
C’est drôle cette proposition avec ce qui venait de se passer. Mais, il  en n’a pas, s’en procure une et règle. 

Ce soir là, dans la chambre, il offre ce cadeau à sa femme, pour la combler, lors de ses déplacements professionnels. La réponse est ferme et étonnante, coupant toute envie à l’homme :
« Et bien, quand tu seras en déplacement mon chéri, je me contenterai de mon amant. Il a une taille bien plus avantageuse que ce que tu me proposes. Mais merci quand même, ça pourra servir quand même. »

La réponse est cinglante et sans appel.

Sur le coup, complètement désabusé, il ne s’explique pas. Il pense qu’elle refuse tout bonnement les godemichés. Elle ne connait tout de même pas la vendeuse, qui lui aurait révélé son infidélité, par téléphone  Mais quelques minutes plus tard, quand, ses yeux se posent sur sa chemise blanche sur le dos de la chaise, tout s’élucide. Une belle marque de rouge à lèvres rayonne sur le col. 







8 commentaires:

  1. Je l'ai lu Gem et je suis heureux que vous ayez laissé votre inspiration ici libre de s'exprimer.
    Une histoire d'amour courte, très sexy, pleine d'humour, de fraîcheur. Intelligent et bien écrit.
    Mes félicitations cher ami.

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    1. Merci Giannis. Heureux que ça t'ai plu, ce petit texte que j'ai eu plaisir d'écrire et de partager.
      Il faut se faire du bien de temps en temps, et s'évader.
      Merci pour ton beau commentaire.
      On aime écrire mais aussi être lu.

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    2. Je suis d'accord avec toi, Gem. Je me sens très bien quand je vois beaucoup de lecteurs lire mes œuvres.
      Bon week-end mon ami.

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    3. Tu as plusieurs sites. Dis moi lequel qui te tient le plus à cœur, Giannis.(lien) Je viendrai. Promis.

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  2. Un gode est toujours un beau cadeau! Je suis sûre qu'elle s'en servira!

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    1. Je crois aussi Marianne et je crois aussi que c'est fait depuis longtemps.
      Tu es si bien placée pour savoir tous les bienfaits que ça peut apporter.
      Des fois, j'aimerais être un objet de cette sorte. J'aime travailler en profondeur.

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  3. Une fois, j'ai accompagné une amie lesbienne dans un sex-shop. Elle voulait acheter un vibro pour l'anniversaire de sa copine car le sien était tombé en panne. Le rayon occupait tout un pan de mur, du sol au plafond. Il y en avait de toutes les tailles et couleurs. Elle ne savait pas lequel choisir. Le vendeur (ben oui, ce n'était pas la vendeuse sexy de ton récit) est venu lui demander si elle voulait de l'aide. Mon amie a dit oui et a expliqué ce qu'elle cherchait. Le vendeur a donné ses conseils très professionnellement, a sorti quelques modèles des cartons pour que mon amie puisse toucher la textures. Il a inséré des piles pour montrer comment ils bougeaient. Au bout d'un moment, sur les conseils avisés de notre vendeur, elle arrête son choix sur un modèle. En se dirigeant vers la caisse, le vendeur lui propose un emballage cadeau, ce qu'elle accepte. Elle paye, nous disons au-revoir et sortons dans la rue le plus naturellement possible.
    J'avais trouvé ce moment très amusant et surréaliste. 😀

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    1. Très belle histoire, Phil. Dommage qu'il n'y ait pas de photos de ce rayon de formes et couleurs différentes.
      Ravi, que ce texte te remonte quelques beaux souvenirs, que tu partages aujourd'hui.
      J'imagine tes émotions et celles de ton amie dans ce sex-shop.
      Dommage aussi, pour ton amie, que le vendeur n'est pas été une vendeuse.

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C'est ton sourire qui m'a accueilli, en premier. Tu es assise en face de moi, jambes croisées, jupe bien relevée. Nous dégustons ens...