Dans mon cahier à spirales.

 

Dans mon cahier à spirales, il y a cette jolie prof de français et de latin, dont tous les garçons de la classe étaient tombés amoureux. Ses longs cheveux blonds raides et ses grosses lunettes rondes perchées sur son petit nez, lui-même situé au dessus de lèvres pulpeuses et sensuelles, lui donnaient un petit air sexy qui me réconciliait avec l’école. Mais c’est surtout ses longues jambes qu’elle aimait dévoiler sous une mini jupe qui hantaient si joliment mes nuits. Sans doute, parce qu’il n’y avait pas besoin de laisser tomber son crayon, pour voir sa petite culotte, quand elle se penchait, sur la table de devant pour donner des conseils bienvenus.

Dans mon cahier à spirales, il y a aussi cette fille de deux classes au dessus de la mienne. Ses formes avancées me faisaient rêver. Surtout sa poitrine qui semblait n’avoir rien à envier à celles que je voyais en cachette dans les magasines spécialisés de l’époque, « Lui » ou « Playboy ». Des magasines que « j’empruntais » à mon grand frère dont la planque n’avait plus de secrets pour moi.

Dans mon cahier à spirales, il y a également tous mes fantasmes qui prenaient leurs sources, avec cette fille de la classe, dont j’étais tombé amoureux. Nos premiers échanges, se résumaient sur un billet plié en quatre ou en huit, et qui voyageait, entre nous, à travers la classe.

Puis vînt ce premier rendez-vous dans les hautes herbes de la prairie, à proximité du lycée. Premiers contacts timides entre nos lèvres. Le jeu de langues suivra, quelques jours après. Premier toucher d’un genou. Premier toucher d’une cuisse découverte. Première fois que ma main tremblante et maladroite se posait sur son pull, à peine déformé par sa poitrine naissante. Mais, à cette époque, on n’osait jamais aller plus loin. Mes pensées nocturnes étaient bien moins sages que nos premiers gestes amoureux.