Mes amantes.

Vous êtes mes amantes.

Et oui .

Inconnues ou amies.

Croisées sur un trottoir, ou rencontrées par hasard, comme récemment mon amie Julia que j'ai invitée à boire un café sur une terrasse.

Et pourtant, je suis fidèle à ma douce. Mais, vous me faites toutes cet effet. C'est pour moi, une façon de m'échapper, de rêver, de fantasmer.

Alors, par quel phénomène vous attisez ma fascination?

Et bien, tout simplement, quand vous êtes en face de moi.

Tout en vous écoutant d'une oreille, mes pensées vagabondent, s'évadent.

Je regarde vos yeux. Des fois ternes, des fois illuminés selon  votre humeur.

Ils attisent ma libido.

Clairs, sombres, en amande, ronds, malicieux, sages, ils éveillent en moi toutes mes érovasions.

Ils me regardent bien sûr, mais eux, ont vu de nombreuses fois votre corps nu, pas plus tard que ce matin, sans doute. Ils connaissent les moindres détails de vous, de votre beauté.

Alors, je vous imagine nue et vos yeux sont mon miroir à moi.

Puis mon regard descend, plus bas, vers votre nez, votre bouche. Vos lèvres très actives, puisque vous me parlez, m'interrogent sur ce qu'elles ont pu embrasser, sucer.

Je ne suis pas irrespectueux de la conversation. Je vous réponds. Ne vous inquiétez pas. Et je retourne à votre bouche. Vos lèvres, souvent colorées de rouge ou de rose, vos dents blanches, ainsi que votre langue que je vois de temps en temps animent, une nouvelle fois, mes pensées. 

J'imagine votre bouche avaler un sexe, et peut-être pas, aussi sucer les seins, l'intimité d'une autre femme. Pourquoi pas . Une bisexualité secrète.

Je vous réponds une nouvelle fois. Et mon regard s'attarde, également, sur vos mains. Des doigts plus ou moins fins, bien féminins, ornés de bagues, manucurés ou non. Quels contacts ont-ils pu avoir.

Mon imagination m'emmène souvent vers des pensées très érotiques. Je vois vos doigts autour d'un sexe bien dur, ou aussi, pourquoi pas se perdent dans un sexe féminin, avec toujours cette position saphique non avouée qui me trotte dans la tête. Ce sont vos mains, maintenant, et que je regarde, que je vois empaumer, caresser, presser, soupeser une belle paire de seins.

Si, si, je vous assure, je vous écoute, vous réponds.

Et ce décolleté vivant en face de moi. Oui, il est vivant, il respire. Les boutons de votre chemisier sont prêts à exploser. Et même sous un pull, j'imagine le volume de votre poitrine, les rondeurs de vos seins.

Des fois, quand j'ai beaucoup de chance, c'est une cuisse qui se dévoile aux rythmes du croisement de vos jambes...

Vous êtes mes amantes, mais, je ne vous touche pas. En pensées coquines seulement. Mais dieu que vous me faites du bien, sans le savoir, mes amies, mes inconnues que l'on croit sages, et pourtant...

Ce soir, j'ai une amie et son mari qui viennent à l'apéritif. Sophie est pulpeuse comme j'aime. Je crois que je vais lui faire l'amour...à ma façon....en l'observant.