01 mai 2021

Ma vendeuse de muguet. (Rediff.)

J'avais écrit ce texte dans mon premier blog. J'aime bien le ressortir le 1er Mai. Je trouve qu'il sent bien le printemps. Et oui, même s'il peut pleuvoir, des fois.



Il faisait bon de se promener dans les rues de mon petit village, en ce samedi matin du 1er Mai. La nature sentait bon, et les chants des oiseaux mettaient du baume au cœur.

Pourtant, le ciel s’assombrissait de plus en plus, et le soleil jouait aussi de plus en plus à cache- cache.

Je sillonnais les vielles ruelles pavées et piétonnes. Encore deux rues. Et oui, cette année, elle  était encore là. Encore plus belle, encore plus femme. Elle devait avoir la vingtaine maintenant. Un joli sourire sur son visage angélique, aux cheveux couleur blé, me mettait encore plus en forme. Je répondais à son accueil, quand un éclair illumina le ciel devenu noir. Un coup de tonnerre suivit peu de temps après. Les premières grosses gouttes tombaient sur les pavés. Un deuxième coup retentit et la pluie s’intensifia.

En moins d’une minute, tout était trempé. La jeune femme s’affairait à tout ranger. Je l’aidais. La mini table et chaise dans les mains, et elle, son panier de muguets, nous nous précipitions sous un porche, bienvenu sous cette pluie battante.

Ca y est, nous étions au sec. Mais je voyais le visage de ma marchande se refermer. Ses cheveux trempés collaient le long de ses joues. Son mascara coulait de ses jolis yeux bleus. Sous son chemisier, ses dessous ressortaient par transparence. Ses tétons pointaient même sous le tissu.

Elle sentit que je la regardais. J’en fus presque gêné. Elle brisa le silence.

«  Je vous remercie, Monsieur. »

« De rien, c’est juste une pluie d’orage. Ca va s’arrêter »

« Oui, mais, maintenant, c’est foutu, mes bouquets ne sont plus vendables. Regardez. »

Effectivement, les clochettes baissaient la tête. Les grosses gouttes avaient eu raison d’elles. Et ça avait l’air d’attrister ma jolie vendeuse.

«  Ecoutez, il ne vous reste plus beaucoup à vendre, je vous les prends tous. »

« Mais… »

« Si, si, je vois plein de monde aujourd’hui. »

Je pris la dizaine de bruns.

« Tenez, celui là, je vous l’offre. »

Une voix de jeune homme me surprit, au dessus de mon épaule.

« Vous n’en avez plus, Mademoiselle ? »

Les regards des deux jeunes, se fixèrent. Ils ne bougeaient plus. Je crois qu’un autre coup de foudre, mais plus le même, commençait.

Je raclais ma gorge.

" Si, il reste celui là. »

Je rendais un brun à la jeune femme, en lui faisant un clin d’œil. Ils ne se quittaient plus des yeux.
Je laissais le jeune et nouveau couple et continuais ma route. Le soleil était revenu et je prenais la direction de la boulangerie du village. Une belle boulangère y vendait ses baguettes. L’odeur du pain chaud chatouillait déjà mes narines.

J’avais le cœur léger, conscient d’avoir fait des heureux. La fée clochette était passée. Le muguet est vraiment un porte bonheur.

J’offre un panier entier de muguets au monde d’Eros.

Bon 1er Mai à toutes et tous.




10 commentaires:

  1. Oui, je l'avais effectivement déjà lue,
    Jolie histoire, jolie romance de l'entrée dans la "Saison Claire" selon les cycles de la Nature fêtés depuis la Nuit des Temps, jusqu'à l'arrivée des premières civilisations et la méticuleuse destruction de la Nature.

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    1. Allons Henri, restons sur une note positive.
      Je n'ai pas précisé dans le texte, mais la belle boulangère n'était pas sous la pluie, mais avait un décolleté à faire lever les baguettes, en ce jour de muguet. Charles IX, en aurait pu faire une de ses muses.

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  2. Un joli conte de la Fée Clochettes avec comme point d'orgue, une jolie photo de la Fée tétons toute mouillée.
    Voilà un mois de mai qui commence bien grâce à toi.
    Merci Gil, et bon weekend.

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    1. Merci aussi à toi, Phil, pour ce commentaire.
      Qui dit conte de fée...c'est peut-être du vécu.
      Les tee-shirts mouillés feraient un bon thème pour tes photos.
      J'aimerais bien voir des photos de Phil sur ce sujet, une fois la situation revenue à la normale.
      Qu'est-ce que tu en penses ?

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    2. Je n'ai fait que 2 photos sur ce thème. La première avec Louka. Mais la matière de son haut n'était pas adaptée. On ne voyait pas très bien qu'il était mouillé, par contre, les tétons pointaient bien.
      https://filimages.com/2019/06/09/charme-naturelle-8/

      La deuxième avec Joyce:
      https://filimages.com/2019/11/30/charme-joyce-5/

      Bon dimanche, Gil.

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    3. Ah, oui, la 72 pour Louka. Toujours un plaisir de revoir cette belle série et la 32 pour Joyce, très belle également.
      Merci Phil, pour ces beaux clichés.

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  3. Pauvre narrateur, snif, snif... Mais le 1er mai, c'est le printemps! Place à la jeunesse! Et la fée tétons, comme dit Phil, toute mouillée, est bien jolie!

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    1. Pourquoi pauvre narrateur, Marianne?
      Oui, elle est jolie, et les tétons qui pointent aisi, sous un tissu, est des plus excitants.
      Les filles des Mers du Sud doivent user de ce charme, j'en suis sûr.
      Bon dimanche à vous, mes belles.

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    2. Merci Gil, le dimanche fut excellent!
      Je disais "Pauvre narrateur", car il m'a semblé que ce dernier présentait quelques visées sur la jeune et jolie vendeuse de muguet, et que celles-ci ont pu être déçues...
      Mais ce monsieur est sans doute très altruiste, car à la fin il semble nettement se réjouir du bonheur de ces jeunes amoureux! A moins qu'il mette désormais tous ses espoirs dans sa relation à la belle boulangère!

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    3. Non, non, pas du tout, Marianne.
      Tu sais, c'est une sorte de jouissance aussi, de voir de belles personnes autour de soi, belles à regarder et sympathiques en plus.
      Comme je disais, ça suffit à embaumer le cœur et le rendre léger. Des fois, il suffit peu pour avoir de belles sensations.

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Ça plane pour moi.

C'est ton sourire qui m'a accueilli, en premier. Tu es assise en face de moi, jambes croisées, jupe bien relevée. Nous dégustons ens...