16 décembre 2020

Par Amour. Acte 2.

 

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HISTOIRE 2


-Monsieur, êtes-vous amoureux ?

-Pourquoi, cette question stupide ? Vous le savez.

-Elle est aussi stupide que la votre de l’autre jour.

-Oui, c’est vrai. Mais vous avez raison, on aime bien l’entendre et on ne s’en lasse pas de dire et d’écouter des « Je vous aime ».

-N’est-ce pas ? Nous savons impertinemment que notre amour entre nous est très fort. Il n’est même pas la peine de le dire. Nos sentiments l’un envers l’autre sont si profonds, qu’on les ressent tout au fond de notre cœur.

-Oui, et depuis l’autre jour, ils se sont traduits par ces actes que je qualifierai de sexuels audacieux, il n’y a pas d’autres mots, hors des limites de notre chambre.

-Il fallait oser et je ne le regrette pas. Nous savions tous les deux, notre attirance pour les après-midi plein air, enlacés l’un contre l’autre dans une marche langoureuse.

-Nous avions dépassé les limites. C’est vrai, à ma demande, et nous ne le regrettons pas. Nous avons adoré le reflet extrême de nos sentiments par nos orgasmes simultanés en pleine nature, et aussi par ce côté risqué.

-N’est-ce pas très cher. De ce côté, il n’y a personne. De l’autre les aboiements de ce chien s’éloignent et entraînent son maître, loin, sur les dunes. Nous foulons l’immensité de cette plage depuis un long moment. Nous avons la chance que le ciel et la mer soient bleus, que le soleil nous réchauffe un peu en ce début d’année, et que le flux de touristes du printemps et de la saison estivale, n’est pas encore là.

-Votre remarque est juste.

-Venez (en le tirant pas la main dans un coin en retrait de la plage), il n’y a que les goélands et la douce mélodie des vagues qui viennent lécher le sable fin, qui pourront nous déranger, et encore, très agréablement. Et puis cet air iodé, aux parfums d’algues et de goémon, n’est-il pas aphrodisiaque ? Respirons la vie à plein poumons.

-Très chère. Notre sortie des bois, vous a-t-elle donnée des idées ?

-A votre avis ?

 

Madame lâcha la main de Monsieur, et épousa la forme d’un gros rocher aux formes arrondies. Elle s’y adossa, cheveux étalés. Puis, elle ouvrit les pans de son manteau, retroussa sa jupe. Son bas ventre était déjà nu.

 

-Et bien, Madame, je vois que tout est prémédité avec vous. Vous ne portez plus de culotte maintenant ?

-Venez ! Venez, vous occuper de ce coquillage que je vous offre, Monsieur. Et dispensez-moi de vos commentaires.

 

Malgré la chaleur insuffisante du moment, le soleil éclairait magnifiquement le triangle de Madame, à la manière d’un faisceau lumineux qui met en valeur une star sur une scène. De ses doigts, elle écarta ses lèvres rosées et humides.

 

Monsieur semblait ébloui par ce spectacle inattendu.

 

-Et bien, qu’attendez-vous, venez !

 

Il jeta un œil à gauche, et un autre à droite, pour s’assurer que l’immense plage était bien déserte. Puis, il plongea littéralement sur le bas du corps de Madame. Agenouillé dans le sable, devant elle, il posa ses mains sur ses seins et ses lèvres sur sa toison. Il l’embrassa. Puis sa langue descendit tout en douceur le long des lèvres offertes. Il alla jusqu’au périnée. Il remonta ensuite jusqu’au bouton légèrement gonflé. Il répéta son geste plusieurs fois avant d’enfoncer sa langue au plus profond de cette fente gorgée de cyprine. Gourmand, il savourait le coquillage offert, déclenchant les gémissements de Madame.  Seuls les cris des oiseaux marins et le mouvement répétitif des vagues les accompagnaient. De temps en temps, la langue de Monsieur décrivait des petits ronds sur le clitoris, devenu, maintenant, au sommet de son durcissement.

 

L’orgasme arriva très vite. Le corps de Madame s’arc-bouta davantage sur le rocher. Ses cris étaient étouffés pour éviter toute attention d’une présence inattendue. La bouche de Monsieur restait collée au sexe de Madame.

 

Le couple se releva. La jupe reprit de la décence. Les pans du manteau restèrent, toutefois, ouverts.

 

-Madame m’aimez-vous ?

-Je vois où vous voulez en venir, Monsieur. Oui, je vous aime.

 

Elle posa un regard à droite sur l’horizon de la plage. Un autre au loin sur la gauche. Elle aperçut deux petits points noirs, tout au fond.

 

-Dépêchez-vous Madame. Je pense être assez excité pour venir très vite, avant qu’ils nous voient.

 

Madame déboutonna le pantalon de Monsieur. Sa verge tendue apparut. Elle s’agenouilla et de sa langue, parcourut la hampe. Comme si elle léchait une glace, elle savourait à son tour le sexe de Monsieur. Elle finit par l’emboucher presque entièrement. C’était Monsieur qui gémissait, maintenant. Enfin, elle associa, aux mouvements de ses lèvres et de sa bouche gloutonne, le va- et- vient de sa main. Elle sentait Monsieur venir. Elle déboutonna son corsage. La jouissance de Monsieur, accompagnée d’un grand râle, finit par se déverser au creux des seins de Madame.

Les deux petits points s’étaient rapprochés. Ils distinguaient, maintenant, très bien un couple se tenant la main. Les vêtements de Monsieur et de Madame étaient rajustés. Quand ils croisaient le couple, un sourire et un « bonjour » s’échangèrent.

 

-Vous croyez que…

-Madame, ce n’est pas grave. Ils vont peut-être au rocher…..

 

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13 commentaires:

  1. Ha! Je connais déjà ce texte que tu avais publié, ailleurs..... Mais le choix des images me plait beaucoup en ce qu'il évoque de moments vécus en bien des situations,
    Dans ton histoire, un autre élément fait revenir en moi un souvenir des plus glauques de ma prime jeunesse..., enfin au sortir de l'adolescence pour être exact, il s'agit du passage de "les genoux dans le sable", Arf!

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  2. ♪ C'est l'Amour à la plage ♫
    ♫ ah-ouh, cha cha cha ♪
    ♪ Et ma langue dans ta fente ♫
    ♫ ah-ouh, ah-ouh ♪
    ♪ Baisers et coquillages ♫
    ♫ ah-ouh, cha cha cha ♪

    Oui, c'est bien aussi, sur la plage.
    Beaucoup plus risqué qu'en forêt, mais encore plus excitant (justement).
    Par contre, le sable colle au corps...

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  3. C'est show ta chanson ! ça sent déjà l'été et on sent déjà une nécessaire adaptation pour les gestes (sic) barrière et la distanciation sociale règlementaire dite "position "Castex-Veran"

    Mais oui, avantage de faire frotti-frotta dans le sable.... renseigne-toi sur les tarifs de gommage-pilling et les ramonages de cheminées et tu peux largement économiser entre 200 et 800 balles sur une plage, en fonction des attentes-exigences de la Dame, Hè!

    Si je peux rendre service, Hein!

    Comme tu as proposé un texte de Chanson....:

    "Hello Lilith
    Sur ton cresson
    Quelle contumace
    Ma Lilith
    Hello Lilith
    Gonfle le sein
    Un lac pareil
    Tout à moi"

    Toujours en mode "aquatique" un autre voyage musical du même auteur-compositeur"qui offre un pur voyage: https://www.youtube.com/watch?v=dDRt0eLXbc0

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    1. Merci pour cette autre référence cul-turelle, même si le niveau poétique n'est pas du même niveau que Niagara (je te laisse évaluer dans quel sens).
      Par contre, niveau déhanché, Jean-Louis peut aller se rhabiller. Muriel gagne haut les fesses !
      https://www.youtube.com/watch?v=ABnZBLLJDRA

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  4. C'est clair!!! Ha Ha Ha! vraiment tu viens de me faire bien rire, quel plaisir !!! Bon niveau de la calebasse et d'un esprit rock, c'est pas le même ton, mais ces Daniel --Muriel, il ont quelque chose des Rita Mitsuko, bon c'est la même époque, on dira !!!
    Le pantalon de Muriel y est quand même pour beaucoup... Et je me reconnait bien dans le doigté technique de Daniel!!! Mais je saute pas pareil....

    À propos de l'Auvergnat, un contexte estival et lumineux suffit à la célèbre Fermière pour voir le dit Murat s'enflammer dans la plus effrénée des danses gesticulées, comme tu pourras le voir. Il faut dire que le contexte choisi par l'auteur de cette chanson a tout pour fêter la saison des plages et des terrasses, bon, avec leur vision un certain style, nous sommes bien d'accord, Hein!

    https://www.youtube.com/watch?v=u617RilV5wU

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    1. Aahhhh ! Mylène ! Ses clips sulfureux où elle n'hésitait pas à tourner complètement nue ont bercé mon adolescence. Aujourd'hui encore, elle est superbe.
      https://www.youtube.com/watch?v=oGFr_NcKyfo

      On s'éloigne un peu du sujet de départ, non ?

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    2. Dans le Mille du sujet, L'Amour, n'est-ce-pas! Cette intimité devant une cheminée m'en rappelle d'autres, Tiens! Mais, à propos d'Amour et de Reines, en voilà une dont tu as peut-être entendu parler, moins connue que la Fermière certes mais néanmoins tale-Tueuse, s'il est est de ses charmes et d'un certain sex appeal...: https://www.youtube.com/watch?v=W3RUJ22Ca2k
      P.S.: dans le clip de la Fermière, un passage(ici: https://youtu.be/oGFr_NcKyfo?t=289 ) évoque les dimensions féminines de Lilith, qui rappelle un texte que j'ai récemment publié

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    3. Oui, j'avais déjà vu ce clip je ne sais plus où. Très bien aussi, quoique beaucoup moins osé que ceux de Mylène qui se permettait des scènes comme celle que tu pointes (!).
      Quand je pense que le comédien a été payé pour jouer cette scène avec elle, ça me laisse rêveur...

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    4. Oui, mais enfin, il se prend quand même une balle dans le buffet, puis pire, la punition de cette épouse qui est un véritable Bruce Leee!!! Ha j'ai adoré la baston, le coup de boule et la suite!

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    5. MDR avec vous deux. C'est un concours du plus beau popotin ou quoi. L'image a l'air plus important que la musique.
      Quoiqu'il en soit, j'aime bien les déhanchés et les fesses.
      Que ce soit Muriel ou la vilaine fermière, j'aime bien.
      Bon, on est un peu loin des plages et du rocher, mais, je me suis bien marrer avec vous deux, mes copains.
      Je savais que le sujet allait vous intéresser.
      Tiens, le soleil revient.

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  5. Ça serait mieux entre Madame et Madame, mais ce n'est pas grave, ça sera pour une autre fois!

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    1. Je vous comprends Madame Marianne.
      Mais...je vous ai, peut-être, donné
      une idée de texte pour votre blog.
      Je sais que vous écrivez très bien,
      je sais que vous avez eu de telles
      aventures sur les plages, les dunes,
      de votre Finistère Sud...
      Alors pourquoi, ne pas nous raconter,
      l'une d'entre elles,
      une vraie, une bien réelle,
      qui vous vient à l'esprit,
      une histoire qui vous a frappée,
      par son contexte, son excitation,
      par vos orgasmes au féminin.
      Chère Marianne, ça serait un PLAISIR
      de vous lire et de voir vos illustrations.
      Je sais que vous manier très bien tout ça.
      En attendant, je vous bise de toute mo amitié.
      Je vous apprécie énormément.

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  6. Ho! Il me revient en mémoire!

    À propos de Minéral et d'Aquatique, d'Océan, de Lunes et de Soleils, de Jours & de Nuits !!! Ces Uni-Vers de Réalités Fantastiques de l'Amour et de la Vie au Travers des Espaces et des Temps!
    https://etoile31.wordpress.com/2019/04/12/les-cristaux-du-sacrifice-mariage/
    &
    https://etoile31.wordpress.com/2019/04/28/le-mariage-les-monstres-marins/
    (À suivre !)

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Ça plane pour moi.

C'est ton sourire qui m'a accueilli, en premier. Tu es assise en face de moi, jambes croisées, jupe bien relevée. Nous dégustons ens...