04 mars 2023

Black is black.

D'ordinaire, je réédite des anciens textes qui figuraient dans mon ancien blog, aujourd'hui disparu. A l'époque, j'avais la passion d'écrire à ma façon, de m'érovader (comme je dis). Les mots, les actions fantasmées, dans la plupart des cas, mais pas toutes, me venaient fréquemment.
Mon inspiration était très active. Mais la passion des mots s'est arrêtée, sans explication.
Peut-être par manque d'échanges, de motivation...je ne sais pas.
Et puis voilà, ce texte qui suit est tout frais, tout neuf.
Je me suis encore fait plaisir.
Je ne sais pas pour vous.



Ils entrent, main dans la main, dans l'hôtel. Tout semble convenu entre son compagnon et l'hôtesse qui les accueille. Ils empruntent directement les escaliers et arrivent dans un couloir à l'ambiance feutrée, à la moquette rouge. Plusieurs peintures de femmes nues sensuelles, non vulgaires, font face aux portes numérotées.

Ils s'arrêtent devant le numéro "6". Jusque là tout semble ressembler à une nuit en couple dans une chambre d'hôtel. Rien d'extravagant.

Quelques temps avant, dans le restaurant où elle avait été invitée par son amant, ce dernier lui avait pris la main à la fin du repas. Ses yeux brillaient et elle sentit, tout de suite, une suite à leur soirée.

"Maintenant, je t'amène dans un endroit spécialisé", il la fixait du regard, avec des yeux, non seulement pétillants, mais devenus malicieux. Puis, il continua : "Tu me fais confiance ? "

Elle lui répondit avec un sourire, accompagné d'un "Oui".

Ils ont l'habitude de ces soirées à surprises, un peu libertines.

Déjà, le couple quittait le restaurant tout excité par la suite de la soirée.

Et maintenant elle se retrouve devant cette porte numéro "6", son homme légèrement en retrait. Elle veut le questionner, mais sent tout à coup un tissu lui barrer les yeux, et un nœud se serrer dans ses cheveux. Le noir se fait pour elle.




La voix de son amant lui chuchote à l'oreille :

"A partir de maintenant, tu te laisses guider dans cette chambre. Une fois à l'intérieur, tu te déshabilles entièrement et tu attends. Par contre, tu laisses tes bras le long de ton corps. Tes mains doivent rester inactives."

Après ces drôles de directives, elle lui réponds par un "Là, je te reconnais." Elle entend dans la foulée la porte s'ouvrir, et les mains de son ami se poser sur ses hanches pour la mener, sans doute au milieu de la pièce. Elle se sent quelque peu désorientée, mais elle accepte.

Aussitôt elle déduit que son partenaire du soir sort de la pièce en entendant les pas sur la moquette s'éloigner et la porte se refermer. Bizarre.

Elle commence à se dévêtir. Ses habits tombent un par un sur le sol. Les yeux bandés, elle ne voit strictement rien. Avec l'interdiction de toucher, ça fait deux sens qui lui sont occultés. La pièce, elle aussi, est plongée dans l'obscurité,  avec juste une minuscule lumière rouge en guise de lampe de chevet.

Toute en sourdine, et venant d'on ne sait où, une musique d'ambiance et relaxante, se met en marche. Elle l'aide à patienter. Elle sent son excitation s'amplifier. Elle s'imagine plein de scénarios que son ami lui aurait concoctés. Elle sait que dans ce domaine. Il est très imaginatif.


Elle attend, toujours, debout, nue dans le noir. Ça commence à être long. Soudain, elle entend la porte s'ouvrir. Elle aperçoit, même, malgré le bandeau qu'elle a sur les yeux, un rai de lumière. Mais ce temps est trop court pour discerner quoi que ce soit. La pièce replonge dans le noir.

Ses sens sont tout en éveil, du moins les trois qui lui restent, hormis la vue et le toucher. Son excitation s'amplifie avec ce changement de situation. Des picotements naissent dans son ventre. Elle sent son entrejambe s'humidifier.




Et des milliers de frissons lui viennent quand une langue se pose, directement, sur la pointe d'un sein. Puis, ce sont les lèvres qui suçotent l'extrémité déjà érigée. La femme aux yeux bandés commence à gémir. La bouche gourmande quitte son sein et c'est l'autre téton qui subit agréablement l'assaut de cette langue. Après les pointes, c'est la totalité des seins que la langue humide parcourt, avant de revenir aux extrémités.  

Ses gémissements se font plus forts. Cela fait bien cinq minutes que sa poitrine est excitée par cette bouche, quand elle sent une autre parcourir ses épaules et son haut du dos.

Un "Oh" de surprise, mais qui accepte, puissance mille, l'évolution de la situation. sort de sa propre bouche.

Mais des questions font suite à cette réaction. "A qui appartiennent ces deux langues ? A son amant, très certainement, mais laquelle ? Et l'autre, à un autre homme, ou peut-être une femme ? Ou encore, deux femmes ?". Toutes ces suppositions ne font que l'exciter davantage. Sa fente devient de plus en plus mouillée. Pour l'instant, elle n'a aucun indice, sinon les souffles légers des deux inconnus qui se sont rajoutés aux baiser humides. Elle s'abandonne entièrement au plaisir.

La langue de devant a pris le chemin de son ventre, de son nombril. Celle de derrière, la direction de ses reins. Puis, elle sent son pubis finement épilé, recevoir les attouchement buccaux. Derrière, dans  une synchronisation parfaite, c'est au tour de ses fesses d'être parcourue.

L'envie de  toucher ses deux inconnus la démange, mais, elle respecte le jeu. Elle est au bord de la jouissance. Son ventre la picote de plus en plus.

Tout d'un coup, les deux langues quittent son corps. Elle les regrettent aussitôt, tellement c'était bon. 

Des mains lui prennent les poignets et la guide en lui faisant faire quelques pas. Pratiquement en déséquilibre, mais en ayant entièrement confiance, les mains inconnues se tendent pour la pencher un peu en avant. Deux autres mains se sont posées sur ses hanches pour la rassurer. Elle devine la nouvelle situation en sentant ce qui pourrait être les barreaux du pied d'un lit. La voilà bras tendus et agrippés à ces barreaux, le corps légèrement penché. Les mains sur ses hanches la quittent et se posent sur ses chevilles, pour l'inciter à écarter un peu plus ses jambes.
 


Elle entend du bruit sur la moquette. Elle pense qu'ils sont en train de prendre de nouvelles positions.

Elle, elle reste campée à la sienne. Et là les, langues reprennent leur "travail". Mais, elles se font plus précises. Celle de devant se loge directement entre ses lèvres trempées. Elle commence à les lécher de bas en haut. Celle de derrière, après que deux mains aient emprisonné et écarté le globe de ses deux fesses, se positionne autour de son petit orifice étoilé. Elle le lèche.

Là, ça devient presque insupportable pour la jeune femme. Non pas de se faire lécher à ses deux endroits sensibles, bien au contraire, mais de se retenir de jouir. Surtout, qu'elle sent les deux langues se rejoindre de temps en temps entre ses cuisses, et repartir à leur orifice respectif. La langue de devant, cette fois, remonte de plus en plus vers son petit bouton tout érigé, pour finir par le sucer d'une manière soutenue.

Elle n'en faut pas plus pour faire partir la jeune femme dans un orgasme intense et continu. Tout son corps tremble. Elle sent se libérer tout son bas ventre, et comme des décharges électriques embraser ses reins.

Au bout d'un moment interminable, son corps commence à se relâcher. Les mains toujours sur les barreaux du pied de lit, elle reprend son souffle. Les deux langues se sont arrêtées.

C'est là, qu'elle découvre de long cheveux caresser l'intérieur de sa cuisse et d'en conclure que c'est une femme qui est devant. Elle conclut tout autre chose, quand elle sent une extrémité qu'elle connait bien se frayer un chemin entre ses lèvres encore plus ruisselante. La personne de derrière est bien un homme. Ce n'est pas un gode qui essaie de la perforer. La peau décalottée est bien trop douce et trop chaude, bien en chair, bien vivante, bien palpitante Elle sent glisser le membre, tout doucement dans son intimité. Quand il est enfin au fond de son vagin il s'immobilise. Elle sent des mains prendre à nouveau, ses hanches. La hampe au fond d'elle même, commence un lent va-et-vient. Les picotements de son ventre reprennent et s'amplifient déjà. La langue de devant, donc supposée d'être à une femme tourne, en même temps, autour de son clito. De temps en temps, le membre tendu quitte sa chaude intimité. Dans ce moment, la jeune amante, pense que la femme inconnue embouche la verge trempée de son jus. Elle en est même sûre. Elle connait trop bien ce bruit de succion. Elle a même le temps de ce dire qu'il y a une belle complicité entre ces deux amants.




Puis, elle se fait pénétrer à nouveau. Les coups se font plus viriles. Le souffle dans son dos se fait plus fort. Elle ne sent plus la langue de devant. Les coups de reins de l'homme sont trop intenses. Son excitation augmente également aux rythmes des pénétrations. Il va exploser. Elle va exploser. Elle sent la queue au sommet de sa raideur s'immobiliser au fond d'elle même, et le jus s'échapper, en abondance dans son vagin empli. Un râle s'échappe dans son cou. L'homme jouit. C'est à ce moment précis, qu'une autre onde encore plus puissante que la précédente, traverse tout son corps. Son intimité est en feu.. Son orgasme est d'une telle puissance qu'elle est au bord de l'évanouissement. 






Elle ne sait combien de temps cela a durer. Elle reprend ses esprits et sent le membre encore bien gonflé quitter son doux fourreau, gorgé de jus de jouissance. Elle en sent même couler à l'intérieur de ses cuisses. Les respirations reviennent tout doucement à la normale. Lui a toujours les mains sur ses hanches, elle a toujours les siennes sur les barreaux.

Elle a besoin de douceur après ces violents orgasmes, et la fille de devant se met à lui lécher avec délicatesse les lèvres de son sexe, puis l'intérieure de ses cuisses. Elle semble apprécier ce mélange de jouissance sucrée et à la fois âpre.

Les mains de l'homme quittent ses hanches et se posent sur ses épaules, l'invitant à se redresser. Le corps de l'homme se colle au sien. Elle peut sentir ses formes musclées et également sa raideur sur ses fesses. Le fait que la personne qui lui fait face et qui l'a aussi fait jouir autant que l'homme de derrière ne lui fait plus aucun doute. C'est bien une femme. En effet, elle sent, outre,  les cheveux longs lui caresser le corps de bas en haut, mais surtout aussi une paire de seins aux tétons bien tendus frôler sa peau et lui donner des frissons.

La femme jouisseuse pense que sa partenaire du moment a été la seule à ne pas avoir eu un orgasme. Mais l'instant d'après lui démontre le contraire. Elle sent son souffle chaud tout près de son visage. Son bandeau toujours sur les yeux multiplie tous les autres sens. C'est ainsi qu'elle déduit que les doigts fins qui caressent ses lèvres ont les ongles vernis et manucurés. Et quand ces doigts plongent dans sa bouche, elle goûte, à son tour, à la cyprine de son amante du soir. En suçant ces phalanges, elle apprécie le nectar comparable au sien. La femme devait se masturber en même temps que de lui donner du plaisir.



Suite au doigts dans sa bouche et sur sa langue, ce sont les lèvres de sa nouvelle compagne qui se collent aux siennes. Les deux femmes échangent, par leur langue un doux baiser, mais surtout aux saveurs de sa propre jouissance mêlée au sperme de l'homme.

L'étreinte finit ainsi. Les trois corps se décollent.

Pourtant, elle aurait bien voulu caresser, embrasser les formes, les seins de cette amante occasionnelle, mais aussi lécher sa fente.

Mais, elle entend, à regret, les pas s'éloigner, la porte s'ouvrir et se refermer.

Son premier réflex est d'enlever le bandeau, de se retourner. Mais, il est déjà trop tard pour identifier les acteurs de ce bon moment. Elle est déjà, bien toute seule dans cette chambre.

Elle bombe sa poitrine pour respirer un bon coup et apprécier tout le plaisir et les jouissances qu'elle a vécu.

Ses yeux font le tour de la pièce. Il y a bien ce lit à barreaux. A ces pieds, une flaque, résultant de leurs orgasmes. Non, elle, n'a pas rêvé. Elle remarque aussi une lampe de chevet dont la lumière tamisée devait servir à guider ses partenaires. Et aussi, sur la gauche, une autre porte entrebâillée donnant sur une salle de bain. Une bonne douche lui fera du bien pour retrouver ses esprits.

Une fois descendu les escaliers sans personne, la ravissante hôtesse lui indique que Monsieur l'attend dans le petit salon. Elle suit la direction de son doigt et voit, effectivement une voûte au fond de laquelle elle distingue un bar d'où s'échappe un petit brouhaha.

Elle s'engage vers cette entrée. Une dizaine de personnes des deux sexes conversent ou sirote seul une boisson. Elle aperçoit son homme qui l'attend, bien tranquille dans un fauteuil. Devant lui une table ronde sur laquelle est posée une tasse de café. En la voyant, il arrête tout de suite de touiller son expresso et pose sa petite cuillère.

Ses yeux pétillent et un large sourire rayonne sur ses lèvres.

Elle s'approche, s'assoit sur le fauteuil libre. Elle aussi a un visage radieux.

"La même chose ?"

"Oui, s'il te plait "

Il commande tout de suite au garçon du bar par un geste en montrant sa tasse et la place de sa compagne.

Aussitôt il lui demande :

"Et alors ?"

Elle pose sa main sur la sienne avant de lui dire :

"Tout simplement troublant, surprenant, renversant, excitant, intense, jouissif. J'ai aimé, j'ai adoré. Tu as été performant, tu sais."

"Mais qui te dit que c'était moi ?"

Surprise dans un premier temps par la réponse, elle devint absente, presque rêveuse.

"Pas toi ? Mais..."

Ses yeux parcourent la salle. Tous les hommes et les femmes ont leur beauté différente, mais n'importe quelle personne l'exciterait pour faire l'amour.

"Mais, peut-être, si. C'était peut-être moi. Qui sait ?"

Cette incertitude ranime les papillons dans son ventre. Elle lui propose :

"La prochaine fois, ce sera à ton tour. Et ça sera peut-être moi.....ou pas..."


  

8 commentaires:

  1. Un joli texte qui n'est pas avare de détails et de suspense! Scénario à recommander contre les habitudes!

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    1. Merci Marianne pour ce beau commentaire. Je sais que vous avez aussi plein d'idées dans votre presbytère pour casser la routine quotidienne pour avoir toujours une libido au top.
      Je pense que vous avez dû essayer cette pratique du foulard, à ne pas savoir qui c'est qui vous "dévore"....

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  2. On peut dire que ton retour de motivation et d'envie ne s'est pas fait qu'à moitié !
    Toutes mes félicitations pour ce texte agrémenté de belles illustrations.
    Bonne nuit, Gil.

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    1. Merci Phil. Ton commentaire va peut-être me motiver à écrire d'autres aventures.

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  3. J'aime la littérature érotique, Gil. Vous savez, je les écris et je les vois.
    Votre histoire est belle et excitante. Un merveilleux voyage dans le monde des sens.
    La fantaisie du sexe est la vie elle-même.
    La jeune femme a connu des orgasmes torrides et le mystère avec ses partenaires la pousse à devenir encore plus torride.
    Mon avis Gil est de continuer à écrire, mon ami.
    Bonne semaine.

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    1. Merci Giannis et ravi que tu aies apprécié ce moment de lecture.
      Oui, la lecture et l'écrit de l'érotisme est une passion commune, apparemment. Et où peut-on lire tes écrits Giannis.
      Je profite de ton passage pour te dire que je pense fortement au peuple grec pour le drame ferroviaire que vous avez subi.
      Bonne semaine à toi aussi.

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  4. Mais c'est génial, ce texte, Gil! J'adore le suspense et les consignes données à la femme, son excitation qui frôle indéfiniment l'orgasme, avant d'arriver à un festival de jouissance. As-tu écrit l'histoire inverse avec les mêmes consignes pour l'homme dont on ne sait s'il est son compagnon, son amant ( elle semble en avoir plusieurs ). La salle de bain m'inspire : il pourrait s'y passer beaucoup de choses. Je t'embrasse. Elisabeth.

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    1. Content que tu aies pris du plaisir à lire cette aventure chère Elisabeth, et peut-être même plus.
      Oui, l'histoire inverse est écrite plus loin "black is black 2 ". Elle est aussi "hard", voire plus.
      Moi aussi, je t'embrasse.

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Ça plane pour moi.

C'est ton sourire qui m'a accueilli, en premier. Tu es assise en face de moi, jambes croisées, jupe bien relevée. Nous dégustons ens...