Ophélie a écrit, à juste titre, dans " Porteuses d'infini 1":
"Ella Waterman et Dorothy Beach n'étaient plus ces femmes, issues d'un temps révolu, qui acceptaient de laisser charpenter leur silhouette par un corset. N'en portant pas, elles n'eurent par conséquent pas à le défaire. Le corset était un accessoire qu'elles haïssaient par dessus tout. Elles le considéraient comme un tuteur exécrable qui agressait la taille et la poitrine, étranglant l'une et remontant l'autre, en même temps qu'il projetait le buste en avant et rejetait la croupe en arrière. Mais, pour elles, ce n'était pas le plus grave. Le pire était qu'il entretenait la femme dans l'idée qu'elle n'était qu'une créature molle, qu'il fallait raffermir, dresser et redresser ! En se libérant, Ella et Dorothy n'avaient eu de cesse que de combattre cette conception rétrograde et s'étaient affirmées en femmes tout autant libres de leurs corps que de leur esprit. Car, en corrigeant les corps, le corset projetait l'insidieux dessein de corriger les âmes, étant bien entendu que la maîtrise de soi passait d'abord par celle de son propre corps."
Et comment ne pas comprendre et être d'accord avec son analyse ? C'était sûrement, un accessoire de torture qui saucissonnait le corps des femmes, pour qu'elles soient uniformes comme le voulaient les hommes. Alors que eux se permettaient le droit d'être bedonnants et avachis.
Je pense que toutes les femmes ne pouvaient s'offrir cet élément de mode et qu'il était réservé à une certaine classe à travers les siècles, car le corset existe depuis bien longtemps. (des fois pour raison médicale, certes)
Mais revenons aux années dites de la Belle époque (1890 - 1914), là où je pense que tout à changé et a transformé la mode.
Il est parait - il, à l'apparition dans les soirées dansantes ou mondaines, le fait, au début de l'ouverture du monde, de nouvelles danses exotiques qui voyaient le jour comme le tango argentin ou celles de musiques noires américaines.
Afin d'avoir plus de liberté de leurs mouvements, quitte à faire hurler certaines personnes de la gent conservatrice, le corset disparaissait petit à petit.
D'autres faits aussi réduisaient le port de cet accessoire de torture : l'ouverture à la femme (il était temps) au sport (tennis, équitation, vélo, etc...) et aussi aux stations hivernales ou balnéaires du bord de l'eau. C'est sûr, c'était réservé à une certaine catégorie de gens aisés, mais ça avançait.
Le soutien-gorge n'est apparut que dans les années 1910, avec en intermédiaire la guêpière. L'un des premiers soutien gorge, se fit appeler "bien-être". Pour tout dire.
Même s'il y a une petite part d'érotisme dans l'air, elle peut se faire sans souffrance.
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L'important est que chaque femme ait la liberté de porter ce qu'elle veut.
RépondreSupprimerLe corset peut aussi être une pièce de lingerie esthétique pour un shooting photo. Certaines en jouent... 😉
https://filimages.files.wordpress.com/2017/02/02300-chanb-filimages.jpg
Bien sûr, Phil. Mais à l'époque, le port du corset était exigé dans les soirées mondaines et même dans la vie quotidienne. C'est surtout les "yeux" des hommes qui sont déplorables, parce que le corps de la femme devait être parfait. Ce qu'écrivait très bien Ophélie dans son texte.
SupprimerAprès, si c'est occasionnel, c'est très érotique. Ta photo est très belle. Le corset est moderne, ne couvrant pas les seins, et je suppose, moins de matière métallique, moins de baleines qu'avant.
Bref, c'est sûr, la liberté de chacune, de chacun prime.
D'accord avec toi, et avec Marianne aussi.
SupprimerIl reste encore un vaste champ de libertés à conquérir, et pas seulement pour les femmes, même si ce sont les plus brimées. Ce qu'il se passe en Iran en est un exemple parmi d'autres. N'oublions pas que la France fut aussi une dictature religieuse, il n'y a pas si longtemps.
Bien sûr encore d'accord avec toi Phil, sur toute la ligne, et il y a encore du boulot de ce côté là.
SupprimerLa France n'est pas épargnée, non plus. Déjà par commencer de nos jours, par l'égalité des salaires entre F/H.
Mais, nous nous éloignons du corset, qui reste bien évidemment, un accessoire très érotique quand il est mis sans contrainte et en toute volonté. D'ailleurs les images le prouvent un peu plus haut.
Je parlais d'une autre époque.
Phil a raison. C'est la contrainte qui devient insupportable.
RépondreSupprimerOui, bien sûr Marianne. Même réponse que j'ai faite plus haut à Phil (voir plus haut).
SupprimerEt, d'ailleurs, je crois sincèrement que vous êtes, toi et Phil, hors sujet dans vos réponses à ce que dénonçait Ophélie dans son texte.
SupprimerD'accord de porter un corset de nos jours pour une photo ou un jeu sexuel, mais, vous en connaissez beaucoup, vous, de femmes qui en portent toute la journée pour aller travailler ou faire les courses, se promener, etc...?
Non, il faut voir ça plutôt du côté de la libération de la femme. Elles ont d'ailleurs, commencé à le quitter en l'absence des hommes, quand elles se retrouvaient entre elles dans les stations balnéaires et que eux restaient travailler à Paris. Plus besoin d'en porter pour leur plaire.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Condition_des_femmes_en_Occident_%C3%A0_la_Belle_%C3%89poque.
(3ème paragraphe, "rapport aux hommes et sexualité " à lire attentivement, d'où j'ai sorti mes notes, d'ailleurs.)
En somme, la femme quitte peu à peu le cliché de la femme objet, en quittant cet accessoire. D'accord, ce n'est qu'un début.
Marianne, ton nouveau commentaire n'est pas passé, ou tu l'as peut-être enlevé. Et tu disais : "La liberté, c'est porter ce qu'on veut, et même ne rien porter du tout! " et je partage, bien évidemment, cette position avec toi et Phil, plus haut.
SupprimerOphélie parlait d'un autre temps révolu dans son livre, délicieux à lire, d'ailleurs.
Ce qui me pousse à te demander (je connais vos pratiques) si vous avez déjà mis un corset, ou plutôt une guêpière de nos jours, sous vos manteaux, lors de vos sorties nocturnes. Ça ferait un beau sujet pour un texte, sur ton blog.
C'est peut-être déjà fait, d'ailleurs.